La colère, une émotion comme les autres
Le sentiment d’impuissance revient à chaque permanence d’écoute, pointe Selma Sardouk. Lors de ses consultations, elle met l’accent sur la valorisation de toutes les émotions dont la colère, particulièrement visible ces derniers temps. Elle définit la colère comme « une émotion qu’on ressent quand on vient de vivre une injustice, quand nos limites ont été dépassées… La colère, c’est ce qui nous permet de mener à bien un changement. » Et d’interroger : « Pourquoi la colère des hommes racisés de quartiers est dévalorisée ? »
On a besoin de prendre en charge la santé mentale si on veut que la colère et la rage s’expriment autrement
Pour elle, cette colère est l’expression d’années de souffrance qui s’expriment. « On ne se réveille pas un matin pour casser un truc. Ce sont des années et des années d’oppressions, de mépris. On a besoin de prendre en charge la santé mentale de ces personnes si on veut que la colère et la rage s’expriment autrement… »